🇬🇧 English below
“L’ambiance est folle, les Pakistanais dansent, tapent sur les bidons au rythme de leurs chants. J’y suis, nous y sommes. Ensemble, grâce à vous et à toutes les personnes qui me suivent depuis tant d’années, grâce à mes partenaires et mes amis qui une année de plus me soutiennent dans ce projet.
Nous sommes au pied du K2. La tempête et le brouillard ne gâche pas la fête. Je suis heureux.”
Déjà 10 jours !
La visite à Islamabad de mon ami Ishaq Ali (qui m’aide dans mes démarches administratives pakistanaises depuis 19 ans), de Changez (ancien ministre du tourisme) et son épouse Azra (passionnée de botanique à qui j’ai apporté un pied de lavande depuis Abondance), de Kamal (qui a orchestré pendant plusieurs années la fondation basque (Félix) d’aide aux jeunes filles du Baltistan), mes escapades à moto ou en parapente à Skardu ou dans les alentours, la jeep pour Askole, le J1 du trek, J2, J3, J4, J5 puis le camp de base (5000 m) depuis 3 jours presque déjà. WTF !
Je ne parle même pas des semaines de préparation qui me sont passées entre les doigts en deux deux !
👉 Alors, aujourd’hui, deuxième jour de « repos », que se passe-t-il et quelles sont les priorités ?
Savourer le fait de se poser et de se reposer.
Ce matin, les collègues français ont embrayé directement sur l’acclimatation. Montée entre 5500 et 6200 m pour certains et descente en parapente.
Eh bien pour moi, ce fut le plaisir d’un réveil naturel (à 4h30 avec le jour certes, mais naturel).
Le plaisir de revivre le trek à travers le tri des photos et des vidéos. Celui d’apprécier un petit-déjeuner spécial pour moi (j’ai bossé hier comme un dingue avec l’équipe pakistanaise pour terrasser un camp de luxe et ils me chouchoutent), de jouer de la musique, l’excitation d’envoyer le drone et d’explorer les environs en restant assis sur une pierre chauffée par le soleil, celui de faire 50 voyages entre l’ancien camp séparé de 50 m du nouveau puis de redescendre 2 km plus bas pour envoyer un max de belles photos à ma community manager adorée et aussi de vous écrire cette newsletter.
La priorité donc, j’y viens enfin, c’est d’arrêter le temps. Que l’instant que je vis maintenant soit apprécié à sa juste valeur. De me forcer à m’arrêter et apprécier ce que je vis, je vois, je mange, je ressens. L’acclimatation impose cette étape « arrêt sur image » et c’est parfait. J’en ai besoin.
Demain encore, je m’arrêterai et si vraiment l’envie est trop forte, j’irai marcher une heure ou deux avant de jouer avec les choucas. Mais je serais tellement fier si j’arrivais à ne rien faire de toute la journée et de l’apprécier à sa juste valeur.
Ce sera que du physique et du mental de gagné pour la suite. Car dès le beau temps de samedi, j’irai dormir 1000 m plus haut et si le corps le supporte bien, ce sera 2 nuits. Mais ça, c’est juste un plan.
« Inch’Allah » comme on dit ici !
-Blutch
🇬🇧 A message from Blutch, finally at the bottom of K2 🏔️
"The view from my tent is magical..."
"The atmosphere is crazy; the Pakistanis are dancing and banging on tins to the rhythm of their songs. I'm finally at my place, we are together. Thanks to you and all the people who have followed me for so many years, thanks to my partners and friends who, for another year, are supporting me in this project.
We are at the foot of K2. The storm and the fog don’t spoil the party. I am happy."
Ten days already!
The visit of Islamabad with my friend Ishaq Ali (who has been helping me with my Pakistani administrative procedures for 19 years), Changez (former Minister of Tourism) and his wife Azra (a botany enthusiast to whom I brought a lavender plant from Abondance), Kamal (who orchestrated for several years the Basque (Félix) Foundation for helping young girls in Baltistan), my motorcycle rent or paragliding escapades in Skardu or the surrounding areas, the jeep to Askole, the first day of the trek, Day 2, Day 3, Day 4, Day 5, and then the base camp (5000 m) for almost three days now. WTF!
I don’t even mention the weeks of preparation that slipped through my fingers in no time!
👉 So, today, the second day of “rest,” what’s happening and what are the priorities?
To savor the moment of settling down and resting.
This morning, the French colleagues started acclimatization directly. Climbing between 5500 and 6200 m for some and descending by paragliding.
Well, for me, it was the pleasure of a natural wake-up (at 4:30 a.m. with daylight, of course, but natural).
The pleasure of reliving the trek through sorting photos and videos. The pleasure of enjoying a special breakfast for me (yesterday I worked like crazy with the Pakistani team to set up a luxury camp, and they are pampering me), playing music, the excitement of flying the drone and exploring the surroundings while sitting on a sun-warmed stone, making 50 trips between the old camp separated by 50 m from the new one, then descending 2 km lower to send a bunch of beautiful photos to my beloved community manager, and also writing this newsletter to you.
The priority, then, I finally get to it, is to stop time. To appreciate the moment I am living now at its true value. To force myself to stop and appreciate what I am experiencing, seeing, eating, feeling. Acclimatization imposes this “freeze-frame” stage, and it’s perfect. I need it.
Tomorrow again, I will stop, and if the urge is too strong, I will walk for an hour or two before playing with the jackdaws. But I would be so proud if I managed to do nothing all day and appreciate it at its true value.
It will be a gain in both physical and mental strength for the future. Because as soon as the good weather arrives on Saturday, I will go sleep 1000 m higher, and if the body copes well, it will be for two nights. But that's just a plan.
"Inch’Allah" as we say here!
-Blutch
Quelle vue au réveil, un paysage imposant qui doit se laisser respirer! Et qui doit être content que tu prennes le temps de t'en imprégner.. ça mérite le sommet comme récompense et un vol magistral à la clé!
C'est comme si on y était avec toi ! Merci pour ces récits, Blutch.